Les autorités belges essayent tant bien que mal d’endiguer l’épidémie de peste porcine africaine frappant les élevages du pays. Si la France n'est pas actuellement touchée, l’émotion est grande, proportionnelle à la surface financière de la filière porcine pour qui l’enjeu exportateur est vital.
Selon les dernières hypothèses, des sangliers malades porteurs de peste porcine africaine ont été introduits illégalement en Wallonie l'été 2018. Longtemps on a soupçonné un « camionneur polonais » qui, en jetant un sandwich contenant des produits à base de porc infecté, aurait contaminé des sangliers en Belgique... L'arrestation des responsables présumés de ces introductions illégales pour la chasse a clôt ce débat.
Les autorités belges essayent tant bien que mal d'endiguer l'épidémie. Les porcs en élevage wallons ont d'abord fait les frais d'une politique d'abattages préventive étendue. A cette décision contestable se sont ajoutées des mesures de gestion de la faune sauvage : clôture des zones infectées et éradication des sangliers. Mais l'épidémie n'est toujours pas maîtrisée et s'étend vers le nord et l'est.
Côté français, l'émotion est grande, proportionnelle à la surface financière de la filière porcine pour qui l'enjeu exportateur est vital. Alors que la Chine ne contrôle plus l'infection, les exportations françaises explosent : l'objectif est donc de conserver ce précieux statut indemne. Pour ce faire, les grands moyens sont déployés. Un plan de prévention est mis en œuvre depuis un an, couplé à des textes réglementaires imposant des mesures de biosécurité en élevage, dans les transports et dans la faune sauvage.
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Menaces sur l’élevage plein-air de porc
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Le 16 mars, la Confédération paysanne marchera pour la justice climatique et sociale
La Confédération paysanne appelle à rejoindre la Marche pour le Climat organisée ce 16 mars un peu partout en France. Véritables sentinelles du climat, nous, paysannes et paysans constatons et subissons la situation alarmante sur le terrain : raréfaction de l'eau, sécheresse accentuée, événements climatiques extrêmes, disparition de la biodiversité…
L'agriculture est au cœur de la question climatique. Pourtant, les politiques publiques continuent de favoriser des pratiques agricoles industrielles contraires aux enjeux environnementaux et sociétaux. Des pratiques toujours plus voraces en métaux rares, en énergies fossiles et pseudos renouvelables, qui accaparent les terres agricoles et la ressource en eau. Un système à bout de souffle qui va à l'encontre de l'autonomie des paysannes et paysans, entrave la transformation de notre modèle agricole et social et empêche le déploiement d'une alimentation de qualité accessible à toutes et tous. -
Oui à l’autonomie des paysan-ne-s. Non à un Contrat de « subventions » de l’agro-industrie
Communiqué de la Confédération Paysanne
Ce lundi soir, le Ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, a signé, au nom du gouvernement, le « Contrat de solutions » porté par la FNSEA*, tête de gondole de l'industrie des phytosanitaires, de l'agro-machinisme et du numérique.
Ce contrat, qui ne parle jamais de « sortie » des pesticides - objectif que le gouvernement s'est pourtant assigné - est en réalité un contrat de subventions à l'agro-industrie et à ses intrants, au détriment de l'autonomie des paysan-ne-s.
Qui peut croire que l'UIPP*, l'Union des industries de protection des plantes, pour ne pas dire « vendeur de pesticides », peut fournir les solutions pour accompagner les paysan-ne-s vers une sortie des pesticides ? Autant demander au lobby du tabac de s'occuper de la lutte contre le tabagisme !
La Confédération paysanne défend depuis des années un modèle d'agriculture paysanne qui repose sur l'autonomie des paysan-ne-s, dont la sortie des pesticides. Nous dénonçons donc cette signature qui est un aveu d'impuissance et une démission du gouvernement à mettre en place et piloter une véritable politique publique qui accompagne les paysan-ne-s, qui donne réellement des moyens à la recherche, développe la formation et les échanges de pratiques, au-delà d'outils de communication. Des solutions réelles car porteuses d'autonomie pour les paysan-ne-s existent déjà et c'est les nier que de déléguer à l'industrie ce chantier.
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Face à la crise, une nécessaire refonte des chambres d’agriculture
L'analyse de Greenpeace sur les récentes élections dans les chambres d'agriculture (extraits).
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Sortir des pesticides, c’est possible !
Communiqué de la Confédération paysanne : Sortir des pesticides, nous, nous disons que c’est possible !
La Confédération paysanne réaffirme qu'il y a urgence à sortir des pesticides qui, années après années font mourir les paysannes et paysans et continuent de creuser le fossé entre notre profession et le reste de la société. Le Président Macron a déclaré hier, dans un exercice de communication d'autopromotion, que ce ne sera pas possible, finalement, de sortir à 100% du glyphosate en trois ans, à cause… des importations. Nous, nous lui disons que c'est possible ! Il suffit que le Président se saisisse des propositions de la Confédération paysanne pour permettre la sortie des pesticides et abandonne les outils de communication tel le « contrat de solutions » co-signé par les principales firmes phytopharmaceutiques qui vivent de la vente de ces pesticides.
Depuis des années, des pratiques de l'agriculture paysanne, de l'agroécologie, des techniques de désherbage mécaniques, les rotations de cultures, l'usage des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP*)… bref l'agronomie, sont utilisées, expérimentées, transmises entre paysan-ne-s lors de formations et d'échanges, au quotidien, portés par la Confédération paysanne pour réduire l'utilisation des pesticides de synthèse.
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Ferme-usine de Digoin : le rejet doit en appeler d’autres
04.05.2018 La préfecture de Saône-et-Loire a rejeté le projet de ferme-usine de Digoin qui prévoyait la création d’un centre d’allotement et de quarantaine de près de 4000 bovins destinés à l’export vers le Maghreb, la Turquie et la Chine. Pour la Confédération paysanne qui se bat contre l’industrialisation de l’agriculture cette décision est une très bonne nouvelle. Nous avions manifesté contre ce projet d'élevage industriel qui ne répond en rien au manque de revenu et de reconnaissance des paysan-ne-s et cause des dégâts environnementaux importants. Cette forte mobilisation conduite sur le terrain a pesé dans cette décision de rejeter ce projet qui avait reçu un avis négatif du commissaire enquêteur.Lien permanent Catégories : écologie, Monde agricole, politique nationale, société Imprimer 3 commentaires -
Mortalité des abeilles : les apiculteurs ont besoin d’un soutien fort pour continuer leur métier
03.05.2018 La Confédération paysanne soutient la marche organisée cette semaine en Bretagne pour dénoncer les effets nocifs des pesticides sur les abeilles et la situation désespérée des apiculteurs et apicultrices. Ce convoi mortuaire de ruches finira son trajet à Rennes, ce vendredi, devant la chambre d'agriculture régionale où la Confédération paysanne sera présente.
Depuis plus de 20 ans, les apiculteurs et apicultrices dénoncent les effets délétères des pesticides systémiques. Ce printemps, ils sont nombreux à constater une hécatombe de leurs colonies. Les pertes sont comprises entre 50 et 100% des cheptels, ce qui est intolérable !
Les hypothèses avancées pour expliquer cette hécatombe sont le butinage à l'automne sur cultures dérobées à fleurs implantées après une céréale traitée néonicotinoïde mais aussi le traitement de colza au printemps avec néonicotinoïde associé à un pyréthrinoïde. Comment se fait-il qu'il ne soit toujours pas interdit d'implanter une culture dérobée à fleurs derrière une culture de céréale enrobée néonicotinoïde, les fleurs devenant alors un piège mortel pour les pollinisateurs ? Il est incompréhensible que dans le cadre de l'Observatoire des mortalités et des affaiblissements de l'abeille mellifère (OMAA), l'État ait jusqu'à présent refusé de procéder aux analyses toxicologiques nécessaires pour confirmer ou infirmer ces hypothèses.